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http://plano.free.fr/exercices/imperatif_present_er.htm
http://plano.free.fr/exercices/imperatif_present_autres.htm
http://plano.free.fr/exercices/imperatif_present_avoir.htm
http://plano.free.fr/exercices/imperatif_present_etre.htm
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif01.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif02.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif03.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif04.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif06.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif07.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif08.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif09.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif10.html
http://conjugaisonenligne.tableau-noir.net/imperatif11.html
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C20:Le plus-que-parfait par Nabil
Emploi du plus-que-parfait=temps composé du passé.
Le plus-que-parfait employé avec un autre temps du passé (passé composé ou passé simple) permet d'exprimer l'antériorité d'une action par rapport à une action passé.
Exemple:
*Elle m'a dit qu'il ne l'avait jamais vu.
*Elle me raconta qu'il ne l'avait jamais vu.
Le tableau qu'il avait peint plaisait au public.(il avait peint le tableau d'abord)
Règles:
1. Le plus-que-parfait est formé de l'imparfait de l'auxiliaire (avoir et être) et du participe passé du verbe conjugué:
J' avais téléphoné (verbe téléphoner);
J' étais sorti(e) (verbe sortir)
2.Le participe passé employé avec être s'accorde en genre et en nombre avec le sujet du verbe:
Elle était sortie ; ils étaient sortis.
3. Le participe passé employé avec avoir ne s'accorde jamais avec le sujet du verbe:
Elle avait téléphoné ; nous avions téléphoné.
4. Etre et avoir se conjuguent avec avoir au plus-que-parfait.
J'avais eu de la chance ; il avait été de bonne humeur toute la journée.
Pronoms de conjugaison ETRE AVOIR ALLER Je/J' avais été avais eu étais allé(e) Tu avais été avais eu étais allé(e) Il/elle/on avait été avait eu était allé(e) Nous avions été avions eu étions allés(es) vous aviez été aviez eu étiez allés(es) ils/elles avaient été avaient eu étaient allés(es) Quelques verbes: attention aux accords (voir O10)
Courir: j' avais couru nous avions couru
tu avais couru vous aviez couru
il avait couru elles avaient couru
ETRE=On accorde avec le sujet.
Tomber: j' étais tombé(e) nous étions tombé(e)s
tu étais tombé(e) vous étiez tombé(e)s
elle étais tombée ils étaient tombés
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Placé devant le,la,l',les,ce,cette,ces,sa,son,ses..."tout" est un déterminant et s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte.
ex
toute cette journée (féminin singulier)
tous ces enfants (masculin pluriel)
toutes les fois (féminin pluriel)
Devant un adjectif "tout" est un adverbe et reste invariable devant un adjectif masculin.
Ex:Il est tout content;ils sont tout contents.
Il est tout abîmé,ils sont tout abîmés.
(tout a le sens de tout à fait ou complètement)
Par contre "tout" adverbe s'accorde devant un adjectif féminin qui commence par une consonne ou un h aspiré.
Ex:Elle est tout émue,elles sont tout émues.
Elle est toute honteuse,elles sont toutes honteuses.
Elle est toute belle,elles sont toutes belles.
Quand "tout" est un pronom, il prend le genre et le nombre du nom qu'il remplace.
Ex:Les garçons iront tous au stade demain matin.
Les filles iront toutes à la piscine la semaine prochaine.
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https://www.youtube.com/watch?v=sx8de_ZUP-c
D’ après Jules Romains : Knock ou le triomphe de la médecine
Le docteur Knock, nouveau médecin installé dans le village, veut gagner de l’argent.
Il attire les « clients » par l’annonce de consultations gratuites au cours desquelles il les persuade qu’ils sont malades, bien malades.
Affolés, les clients se confieront à lui. Mais les soins à donner par la suite ne seront pas gratuits, oh non !
Acte II , scène 1
…..
LE TAMBOUREst-ce que ça serait un effet de votre bonté de me donner ma consultation maintenant ?
KNOCK
Heu… oui. Mais dépêchons-nous. J’ai rendez-vous avec M. Bernard, l’instituteur, et avec M. le pharmacien Mousquet. Il faut que je les reçoive avant que les gens n’arrivent.
De quoi souffrez-vous ?LE TAMBOUR (en riant)
Attendez que je réfléchisse ! Voilà. Quand j’ai dîné, il y a des fois que je sens une espèce de démangeaison ici (montrant le haut de son ventre). Ça me chatouille, ou plutôt ça me gratouille.
KNOCK (réfléchissant profondément)
Attention. Ne confondons pas. Est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille ?
LE TAMBOUR
ça me gratouille. Mais ça me chatouille bien un peu aussi.
KNOCK
Désignez-moi exactement l’endroit.
LE TAMBOUR
Par ici.
KNOCK
Par ici… où cela, par ici ?
LE TAMBOUR
Là. Ou peut-être là… Entre les deux.
KNOCK
Juste entre les deux ?… Est-ce que ça ne serait pas plutôt un rien à gauche, là, où je mets mon doigt ?
LE TAMBOUR
Il me semble bien.
KNOCK
ça vous fait mal quand j’enfonce mon doigt ?
LE TAMBOUR
Oui, on dirait que ça me fait mal.
KNOCK (air grave)
Ah ! Ah ! Est-ce que ça ne vous gratouille pas davantage quand vous avez mangé de la tête de veau à la vinaigrette ?
LE TAMBOURJe n’en mange jamais. Mais il me semble que si j’en mangeais, effectivement, ça me gratouillerait plus.
KNOCK
Ah ! Ah ! Très important. Ah ! Ah ! Quel âge avez-vous ?
LE TAMBOUR
Cinquante et un, dans mes cinquante-deux.
KNOCK
Plus près de cinquante-deux ou de cinquante et un ?
LE TAMBOUR (inquiet)
Plus près de cinquante-deux. Je les aurai fin novembre.
KNOCK (lui mettant la main sur l’épaule)
Mon ami , faites votre travail aujourd’hui comme d’habitude. Ce soir, couchez-vous de bonne heure. Demain matin, gardez le lit. Je passerai vous voir. Pour vous, mes visites seront gratuites. Mais ne le dites pas. C’est une faveur.
LE TAMBOUR ( très inquiet)
Vous êtes trop bon, docteur. Mais c’est donc grave, ce que j’ai ?
KNOCK
Ce n’est peut-être pas encore très grave. Il était temps de vous soigner. Vous fumez ?
LE TAMBOUR
Non, je chique.
KNOCK
Défense absolue de chiquer. Vous aimez le vin ?
LE TAMBOUR
J’en bois raisonnablement.
KNOCK
Plus une goutte de vin…
LE TAMBOUR
… Je puis manger ?
KNOCK
Aujourd’hui, comme vous travaillez, prenez un peu de potage. Demain, nous en viendrons à des restrictions plus sérieuses. Pour l’instant, tenez-vous-en à ce que je vous ai dit.
LE TAMBOUR (s’essuyant le front)
Vous ne croyez pas qu’il vaudrait mieux que je me couche tout de suite ! Je ne me sens réellement pas à mon aise.
KNOCK (ouvrant la porte)
Gardez-vous-en bien ! Dans votre cas, il est mauvais d’aller se mettre au lit entre le lever et le coucher du soleil. Faites vos annonces comme si de rien n’était, et attendez tranquillement jusqu’à ce soir.
(Le tambour sort. Knock le reconduit.)____________________________________________
Extrait de Knock, Jules Romains - ©Ed. Gallimard.
Acte II, scène IV - Knock, la dame en noir.
Introduction de la scène.
Nous sommes dans les années 1930. Le docteur Knock vient de s'installer dans un petit village dont les habitants sont rarement malades. La consultation, ce jour-là est gratuite et beaucoup de gens du village en profitent pour aller voir le nouveau docteur. Une riche fermière vient d'entrer dans son cabinet. Elle lui explique qu'elle a beaucoup de travail...
KNOCK
Je vous plains. Il ne doit guère vous rester de temps pour vous soigner?
LA DAME
Oh! non.
KNOCK
Et pourtant vous souffrez.
LA DAME
Ce n'est pas le mot. J'ai plutôt de la fatigue.
KNOCK
Oui, vous appelez ça de la fatigue. (Il s'approche d'elle.) Tirez la langue. Vous ne devez pas avoir beaucoup d'appétit.
LA DAME
Non.
KNOCK, il l'ausculte.
Baissez la tête. Respirez. Toussez. Vous n'êtes jamais tombée d'une échelle, étant petite?
LA DAME
Je ne me souviens pas.
KNOCK,il lui palpe et lui percute le dos, lui presse brusquement les reins.
Vous n'avez jamais mal ici le soir en vous couchant? Une espèce de courbature?
LA DAME
Oui, des fois.
KNOCK,il continue de I'ausculter.
Essayez de vous rappeler. Ça devait être une grande échelle.
LA DAME
Ça se peut bien.
KNOCK, très affirmatif.
C'était une échelle d'environ trois mètres cinquante, posée contre un mur. Vous êtes tombée à la renverse.LA DAME
Ah oui!
Un silence.
KNOCK, la fait asseoir.
Vous vous rendez compte de votre état?
LA DAME
Non.
KNOCK,il s'assied en face d'elle.
Tant mieux. Vous avez envie de guérir, ou vous n'avez pas envie?
LA DAME
J'ai envie.
KNOCK
J'aime mieux vous prévenir tout de suite que ce sera très long et très coûteux.
LA DAME
Oh! là! là! J'ai bien eu du malheur de tomber de cette échelle!
KNOCK
Je me demande même s'il ne vaut pas mieux laisser les choses comme elles sont. L'argent est si dur à gagner. Tandis que les années de vieillesse, on en a toujours bien assez. Pour le plaisir qu'elles donnent!
LA DAME
Et en faisant ça plus... grossièrement, vous ne pourriez pas me guérir à moins cher?... à condition que ce soit bien fait tout de même.
KNOCK
Ce que je puis vous proposer, c'est de vous mettre en observation.
LA DAME
Oui, c'est ça.
KNOCK, tandis qu'il rédige l'ordonnance, assis à sa table.
Vous vous coucherez en arrivant. Aucune alimentation solide pendant une semaine. Un verre d'eau de Vichy toutes les deux heures, et, à la rigueur, une moitié de biscuit, matin et soir, trempée dans un doigt de lait. Mais j'aimerais autant que vous vous passiez de biscuit. A la fin de la semaine, nous verrons comment vous vous sentez. Si vous êtes gaillarde, si vos forces et votre gaieté sont revenues, c'est que le mal est moins sérieux qu'on ne pouvait croire, et je serai le premier à vous rassurer. Si, au contraire, vous éprouvez une faiblesse générale, nous commencerons le traitement. C'est convenu?
LA DAME, soupirant.
Comme vous voudrez.____________________________________________
Acte 2, scène VI - Knock, les deux gars de village.
KNOCK
Quelle est la première personne? (Deux gars s'avancent. Ils se retiennent de rire, se poussent le coude, clignent de l'oeil, pouffant soudain.) Lequel de vous deux?
LE PREMIER GARS, regard de côté, dissimulation de rire et légère crainte.
Hi! hi! hi! Tous les deux. Hi! hi! hi!
KNOCK
Vous n'allez pas passer ensemble?
LE PREMIER
Si! si! hi! hi! Si! si!
KNOCK
Je ne puis pas vous recevoir tous les deux à la fois. Choisissez. D'abord, il me semble que je ne vous ai pas vus tantôt. Il y a des gens avant vous.
LE PREMIER
Ils nous ont cédé leur tour. Demandez-leur. Hi! hi! (Rires et gloussements.)
LE SECOND, enhardi.
Nous deux, on va toujours ensemble. On fait la paire. Hi! hi! hi! (Rires à la cantonade.)
KNOCK, il se mord la lèvre et du ton le plus froid:
Entrez. (Il referme la porte. Au premier gars.) Déshabillez-vous. (Au second, lui désignant une chaise.) Vous, asseyez-vous là. (Ils échangent encore des signes, et gloussent, mais en se forçant un peu.)
LE PREMIER, il n'a plus que son pantalon et sa chemise.
Faut-il que je me mette tout nu?
KNOCK
Enlevez encore votre chemise. Ça suffit. (Knock s'approche, tourne autour de l'homme, palpe, percute, ausculte, retourne les paupières, retrousse les lèvres. Ramenez les genoux. (Il palpe le ventre, applique çà et là le stéthoscope.) Allongez le bras. (Il examine le pouls. Il prend la pression artérielle.) Bien. Rhabillez-vous. (Silence. L'homme se rhabille.) Vous avez encore votre père?
LE PREMIER
Non, il est mort.
KNOCK
De mort subite?
LE PREMIER
Oui.
KNOCK
C'est ça. Il ne devait pas être vieux?
LE PREMIER
Non, quarante-neuf ans.
KNOCK
Si vieux que ça! (Long silence. Les deux gars n'ont pas la moindre envie de rire. Puis Knock va fouiller dans un coin de la pièce contre un meuble, et rapporte de grands cartons illustrés qui représentent les principaux organes chez l'alcoolique avancé, et chez l'homme normal. Au premier gars, avec courtoisie.) Je vais vous montrer dans quel état sont vos principaux organes. Voilà les reins d'un homme ordinaire. Voici les vôtres. (Avec des pauses.) Voici votre foie. Voici votre cœur. Mais chez vous, le cœur est déjà plus abîmé qu'on ne l'a représenté là-dessus.
Puis Knock va tranquillement remettre les tableaux à leur place.
LE PREMIER, très timidement.
Il faudrait peut-être que je cesse de boire?
KNOCK
Vous ferez comme vous voudrez. (Un silence.)
LE PREMIER
Est-ce qu'il y a des remèdes à prendre?
KNOCK
Ce n'est guère la peine. (Au second.) A vous, maintenant.
LE PREMIER
Si vous voulez, monsieur le docteur, je reviendrai à une consultation payante?
KNOCK
C'est tout à fait inutile.
LE SECOND, très piteux.
Je n'ai rien, moi, monsieur le docteur.
KNOCK
Qu'est-ce que vous en savez?
LE SECOND, il recule en tremblant.
Je me porte bien, monsieur le docteur.
KNOCK
Alors pourquoi êtes-vous venu?
LE SECOND, même jeu.
Pour accompagner mon camarade.
KNOCK
Il n'était pas assez grand pour venir tout seul? Allons! déshabillez-vous.
LE SECOND, il va vers la porte.
Non, non, monsieur le docteur, pas aujourd'hui. Je reviendrai, monsieur le docteur.